Certes le succès, le bonheur ainsi que la réussite pour les humains et les génies résident uniquement sous les ordres et les commandements d'Allah exalté soit-Il et sur le chemin du prophète Mohammed que la paix et le salut d'Allah soit sur lui, sa famille et ses compagnons. Nous affirmons que le net et la lecture constituent uniquement des moyens d'incitation et d'apprentissage ne dispensant en aucun cas de se déplacer et de quitter (temporairement) ses proches et son territoire pour élever la parole d'Allah en nous et dans le monde, c'est comme cela que l'on acquerra la religion et que l'on la propagera.

Citation tirée du site aljawlah.com

mardi 17 août 2010

Le Tabligh (suite)...



Proposé par Mouhammad Patel le Lundi 27 août 2001

Méthodologie... Fondement...

J'ai évoqué dans un précédent texte le fait que les sorties (appelées communément "Khouroûdj") qui sont organisées dans le cadre du "Tabligh" ne peuvent être qualifiées d'innovations religieuses et de "Bid'ah". (Rappelons que la terminologie islamique, toute pratique nouvelle (c'est à dire inventée après le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) et l'époque des Compagnons (radhia allâhou anhoum)), qui ne trouve aucune justification ou fondement explicite ou implicite, ni dans le Qour'aane, ni dans les Hadiths et qui est faite (ou délaissée) en étant considérée comme faisant partie de la religion est appelée "Bid'ah" (innovation blâmable). Pour plus de renseignements concernant la notion de "Bid'ah", voir l'article suivant: "Bid'ah ?... ou Sounnah Hasanah ?...")
En fait, ces sorties ("Khouroûdj") auraient pu être considérées comme étant des innovations religieuses si on les assimilait à des prescriptions religieuses. Mais ce n'est pas le cas... Donc, le "Khouroûdj", comme rappelé précédemment, n'est ni plus ni moins qu'une méthode nouvelle de "Dawa'h" et de "Tabligh" qui se base sur des principes qui étaient déjà appliqués à l'époque de la Révélation... 
Il est donc indispensable de bien comprendre la nuance qui existe entre la forme d'une méthode et son fondement... C'est ce que l'on va essayer de développer dans les lignes suivantes Incha Allah.
Aux premiers temps de l'Islam, il n'existait pas d'universités islamiques avec des branches de spécification comme il en existe actuellement. De même, beaucoup de sciences religieuses enseignées actuellement ne sont apparues et ont été élaborées bien après le départ des Compagnons (radhia Allahou anhoum) de ce monde ("'Ilm oul Ridjâl" (science qui a pour objet l'étude méticuleuse de la biographie des narrateurs de Hadiths afin d'évaluer leur degré de fiabilité) par exemple). On pourrait ainsi citer de nombreuses choses qui n'existaient pas au tout début de l'Islam et qui ne sont apparues que bien plus tard (l'utilisation de l'Internet pour la propagation de l'Islam en fait également partie). Pourtant, personne ne considère ces choses comme étant des "Bid'ahs", pour la simple et bonne raison que, même si, dans leur forme, ces méthodes sont relativement nouvelles et diffèrent de ce qui se faisait à l'époque de la Révélation, au fond, cependant, le principe sur lequel elles reposent reste le même que ce qui existait alors. (Les universités islamiques actuelles tirent par exemple leur légitimité des "Ashâbous souffah" (nom donné aux Compagnons (radhia Allâhou anhoum) qui passaient des journées entières à approfondir leurs connaissances religieuses dans un endroit situé près de la maison du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam)...)

Pour ce qui est du "Khouroûdj", il repose sur les principes suivants:

  • Les voyages et sorties effectuées par le Prophète (sallallahou alayhi wa sallam) et les Compagnons (radhia Allahou anhou) pour le "I'lâ kalimatillah" (faire dominer la Parole d'Allah).


  • Les multiples rondes effectuées par le Prophète (sallallahou alayhi wa sallam) lors de la période mecquoise parmi les Qouraïchites, afin de les inviter vers la parole d'Allah.
 

  • L'obligation qui incombe à chaque musulman de recommander le bien et de condamner le blâmable, sous quelque forme qui soit.
 

  • L'importance du rappel mutuel, entre les frères musulmans, de la Grandeur et de la Puissance d'Allah, en toute situation.
 

  • Les vertus citées par le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) au sujet de celui qui voyage dans le but d'acquérir la science religieuse.

C'est en respect de ces principes que cette méthodologie actuelle du "Khouroudj" a été élaborée, méthodologie qui, rappelons-le à nouveau,  ne constitue nullement une prescription religieuse qu'il est nécessaire de respecter et n'est en aucune façon la finalité recherchée. Les objectifs finaux restent les principes sus - cités.

On pourrait mieux clarifier encore ce point en revenant vers l'exemple de l'université islamique. Dans l'enseignement islamique, il y a deux aspects:

  • Il y a tout d'abord l'enseignement.
     
  • Ensuite, il y a l'organisation administrative, c'est à dire la durée de l'année scolaire, de la semaine de travail, des horaires de cours quotidiens, des périodes des examens, etc... 
Si le principe d'enseignement était présent à l'époque du Prophète (sallallahou alayhi wa sallam) et des Sahâbas (radhia Allahou anhoum) , la méthodologie, elle, n'existait pas dans sa forme actuelle. Mais comme il ne s'agit que de mesures purement administratives, qui ne sont pas considérées comme mandatées par la religion, dans ce cas, on ne peut pas parler de "Bida'h". Il ne viendrait à l'esprit de personne de chercher des arguments et des "dalils" (preuves) dans le Qour'aane et les Hadiths pour les horaires d'entrée et de sortie des cours, la durée de l'année scolaire, le choix des périodes de vacances etc..... 
Pour le "Khouroûdj", il s'agit de la même chose: Il y a d'un côté le principe qui régit ce travail, et il y a les mesures administratives. 

  • Les principes de "Da'wah" (invitation vers l'Islam), "Taqwiyat oul Imân" (fortification et raffermissement de la foi), "Al djouhd li dînillâh" (effort pour la cause religieuse) et le "Amr bil Ma'rouf wa Nahi anil Mounkar" (recommander le convenable et déconseiller le blâmable) étaient présents à l'époque du Prophète (sallallahou alayhi wa sallam) et des Compagnons (radhia Allahou anhoum). 


  • Par contre, la forme (sortir 40 jours, 3 jours...) n'est qu'une méthode administrative, qui ne doit pas être considérée comme mandatée par la religion. Il n'est donc pas possible de parler ici aussi de "Bid'ah". Par contre, si quelqu'un considère la période de sortie comme une prescription religieuse ou une "'Ibâdah", dans ce cas, pour lui, le "khouroûdj" devient effectivement une "Bid'ah".

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !

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