Certes le succès, le bonheur ainsi que la réussite pour les humains et les génies résident uniquement sous les ordres et les commandements d'Allah exalté soit-Il et sur le chemin du prophète Mohammed que la paix et le salut d'Allah soit sur lui, sa famille et ses compagnons. Nous affirmons que le net et la lecture constituent uniquement des moyens d'incitation et d'apprentissage ne dispensant en aucun cas de se déplacer et de quitter (temporairement) ses proches et son territoire pour élever la parole d'Allah en nous et dans le monde, c'est comme cela que l'on acquerra la religion et que l'on la propagera.

Citation tirée du site aljawlah.com

samedi 18 décembre 2010

Cheikh Mouhamed ibn 'abdoulGhaffar al Sharif et le Tabligh

Question:
Quel est votre avis concernant la Jamaat Tabligh et le khourouj?
Réponse:
[Elle constitue]l'un des meilleurs groupes de prédication qu'il s'agisse de leur doctrine,leur voie et leur conduite, je vous recommande de participer avec eux [à leurs activités]

Source en arabe:
http://www.dralsherif.net/Fatwa.aspx?SectionID=4&RefID=6630 

lundi 18 octobre 2010

Cheikh 'Aidh al Qarni fait l'éloge du Tabligh au markaz de Paris


               
                                                                                           
Après avoir fait les louanges d'Allah,le cheikh dit:

 "Je demande à Allah qu'Il me regroupe avec vous dans le Firdaous (Haute place du paradis),
mes frères en
Allah, je vous aime en Allah , vous êtes les bien-aimés d'Allah , vous les compagnons des musulmans , vous êtes les compagnons des croyants , vous les compagnons des savants , c'est vous qui avez transmis la parole(d'Allah) avec amour , c'est vous qui transmettez la daawa du Prophète Mohamed(sAw) dans toutes les maisons ,c'est par votre cause qu'Allah a guidé nombre de personnes par la sagesse , la bonne exhortation et la foi , vous êtes les protégés des cœurs.
Je jure par Allah que je me rapproche du Tout Puissant par mon amour pour vous , je prends Allah à témoin que cette nuit que je passe avec vous est une des meilleures qui m'a été donné de vivre, votre minhaj(voie) est le minhaj de la vérité,vous faites la daawa d'est en ouest (de la terre) .

Nous qui sommes de la Terre Sacrée, nous vous transmettons le Salam , le Salam de la terre ou le tawhid a été révélé , la terre du Message , la terre de la transmission , terre du prophète Mohamed (sAw),je vous transmets le salam de la terre où a marché le prophète Mohamed(sAw), la meilleure des créatures, je vous transmets le salam de la Kaaba ( et d'autres lieux sacrés de Hijaz, Eau Zemzem , Qoba ect...) , de Medine terre où a marché Aboubakr le véridique ,t
ous ces lieux vous transmettent le salam.

Avant de partir pour la France, nous avons visité les savants de l'Arabie et nous leur avons dit que nous partions pour visiter les frères et la Jama'at Tabligh , ces derniers ont répondu: Transmettez leur notre salam et dites leur qu'Allah vous récompense pour ce que vous faites pour l'islam et les musulmans ,qu'Allah fasse de vos actes des Hassanates.
Alors que les gens sont préoccupés par le dirham et le dinar ,les maisons et les palais , vous vous êtes efforcés à ouvrir les cœurs , travailler(à propager) la parole d'Allah , parler au transgresseur ..."
Traduction empruntée sur le forum de Mejliss.

samedi 16 octobre 2010

Cheikh Abdoullah ibn Mouni' et le Tabligh

Le présentateur: Qu'Allah vous récompense en bien!
Maryam, elle aussi originaire de Mauritanie, cheikh, vous questionne au sujet de la jamaat tabligh. Elle dit qu'ils ont un système de sorties de 40 jours et 4 mois, ce qui signifie qu'ils s'organisent eux mêmes pour la sortie[ يعني يرتبون هم طريقتهم في الخروج].

L'invité:le cheikh Abdoullah ibn Mouni' :

D'abord,qu'Allah vous préserve,la vérité concernant la jamaat tabligh est qu'il existe différents avis entre les membres de la communauté musulmane à l'égard de leur condition.
Cependant, ce qui apparaît après analyse de leur condition et des résultats obtenus par leur prêche [prouve]qu'ils sont de bons prédicateurs.
Leurs efforts ont laissé un impact majeur dans la guidée d'un grand nombre de personnes qui se trouvaient sur les chemins déviants.
Allah a placé le bien ainsi que la bénédiction dans leur prêche.
Sur le fait qu'ils passent quatre mois, trois mois, un mois, moins, plus, il me semble pas y [avoir d'argument] pouvant leur interdire d'agir de la sorte.
Toutefois, certaines personnes nous disent qu'ils la rendent obligatoire(la sortie),ce à quoi nous répondons: l'obligation n'est pas nécessaire, par contre celui qui sort avec eux si Dieu le veut, et se joint à leurs [efforts de] prédication , leurs assemblées pour l'évocation d'Allah ,leurs rappels et la recommandation mutuelle de la vérité et de la patience , nul doute que c'est effectivement un objectif honorable et bon.
Néanmoins,ils sont tenus de ne pas la rendre obligatoire , [pas su traduire ce qui suit,désolé]وإنما على سبيل الاستحسان من أراد أن يخرج منهم،

Toujours sur cette même question et en résumé:
Ils sont en fait un groupe dans lequel Allah a placé la cause de la reforme de beaucoup de gens qui étaient au bord de la déviance sociale.

Source en arabe,cliquer sur le PDF:

mercredi 13 octobre 2010

Cheikh 'Abd Rachid 'Ali Soufi et le Tabligh




قريباً: بيان الشيخ القاري عبدالرشيد علي صوفي في احد مراكز جماعة التبليغ في فرنسا
Pour la biographie du cheikh,voire le lien suivant:

dimanche 12 septembre 2010


Cheikh Mouhamed Omar Palampouri (rA) a dit : Celui dont la vie est à l'image de Ramadan ,sa mort sera à l'image du jour du 'Id.

samedi 4 septembre 2010

Cheikh Abdallah Nhari et le Tabligh (video sous-titrée)

 A mon avis,on ne peut pas faire mieux comme réponse wa Allahou a'lam!

dimanche 29 août 2010

Le cheikh Yassir Borhami et le Tabligh


Question: J'aime les gens du Tabligh, parce qu'ils ont été la raison de mon appel, mais certains savants les ont vilipendés , et s'opposent à leur approche, quelle est votre opinion à ce sujet?
Réponse: Louange à Allah, que la paix et les bénédictions soient sur le Messager de Dieu:
Il ne fait aucun doute que les efforts de la jamaat atTabligh afin d'appeler les gens(à la religion),musulmans et infidèles,sont immenses, mais cela ne signifie pas qu'ils sont infaillibles, ou qu'il ne faut pas corriger lorsqu'ils se trompent car nous les aimons, et par Allah je les aime pour leur obéissance à Dieu avec toi et d'autres encore, mais je demande à Allah de corriger ce qu'ils ont comme erreurs. Puisse Allah les récompenser. 
 Lien d'une video en arabe (du Tabligh et des ikhwan)qui va dans le sens de cette fatwa:
http://www.youtube.com/watch?v=1QXd0zS6k5I

Le cheikh Abou Bakr al Jazairi et le Tabligh


Question:Que pensez-vous du Tabligh?
Réponse: Je crois qu'il n'y pas meilleur groupe dans le monde islamique et j'invite tous les musulmans à se joindre à eux et de ne jamais médire à leur propos. 
Biographie du cheikh:
http://www.islamopedie.com/biographies/contemporains/jazairi.php 

Le cheikh Mohammed Hassan Oualad Doudouw et le Tabligh


Nous savons à leur propos qu'il s'agit d'un groupe de musulmans par lequel Allah a guidé beaucoup de personnes et qui a fourni énormément d'efforts louables et la raison du retour (هداية)(vers la religion) de nombreux pervers mais également la cause de nombreuses conversions parmi les infidèles. Ce groupe a prouvé son attachement fort aux traditions orales et pratiques ( السنن القولية و الفعلية)du prophète(saw),et (à travers ces efforts)les gens se sont formés au sacrifice et à la dépense dans le sentier d'Allah.
Ces efforts bénéfiques ne peuvent être nier par quiconque. Malgré tout,ils ne sont pas infaillibles et ils ne l'ont jamais prétendu,ils peuvent avoir des écueils comme tout le monde mais globalement leurs mérites( صوابها )prévalent sur leurs erreurs.

Source en arabe: 

Le cheikh Wahba Zouhaili et le Tabligh


Dr Wahba Zouhaili
Question:
Que pensez vous du Tabligh?
Reponse:
Le Tabligh est aujourd'hui le groupe qui a pris en main la responsabilité collective(fard kifaya) de la transmission(du message de l'Islam), même si leur approche s'est opéré selon le modèle indien, c'est-à-dire par des moyens pacifiques, peut-être que cela est approprié au départ pour amener les gens dans la religion d'Allah, par la suite leur savoir se complètera ainsi que la connaissance du reste des dispositions de la religion [...]
Dans tous les cas,les attaques lancées par certaines gens les concernant sont injustifiées , cette voie est meilleure que celle de ceux qui profèrent des critiques à leur encontre, ceux-là même qui agissent de manière autoritaire ( يتشددون)dans la présentation de l'islam.
Ces prédicateurs au service de la droiture et de la piété,de l'ascétisme et du sacrifice pour la diffusion de la foi (العقيدة), pourquoi nous questionner à leur sujet?Si ce n'est pour perturber la bonne marche de la prédication et de la transmission (الدعوة والتبليغ), et la jalousie des autres qui rendent mécréants la majorité des musulmans en dehors de leur propres personnes.

mardi 17 août 2010

L'Oasis de l'Excellence et le Tabligh

Les effets du Tabligh en France


Histoire du retour à Allah de Said Ziani

 


Avant d'être prêcheur, Said Ziani était un brillant journaliste ,artiste et animateur de radio au Maroc...et a fini par devenir  l'un des plus éloquent prêcheurs de l'Islam.
Il se décrivait ( Rahimou Allah ) comme quelqu'un qui était constamment (et avec persévérance) à la recherche du "bonheur"auquel il a gouté le jour où il a appris à connaitre Allah Ta'ala et depuis ce jour il a décidé de tout abandonner pour se consacrer à la prédication et au conseil religieux.

Remarque:  son  retour s'est fait par l'intermédiaire du Tabligh et il y participait activement
La suite:

http://www.dailymotion.com/video/xd3xp1_said-ziani-l-ex-chanteur-devenue-pr_webcam
http://www.dailymotion.com/video/xdebsu_said-ziani-l-ex-chanteur-devenue-pr_webcam
http://www.dailymotion.com/video/xdebv3_said-ziani-l-ex-chanteur-devenue-pr_webcam
Site dédié au cheikh(rA):
http://www.saidziani.net/

Cheikh Younès en compagnie d'Anelka


Cheikh Younès (l'un des responsables du Tabligh en France) en compagnie d'Anelka

Le Tablîgh est-il une innovation religieuse (bid'a) ?

 

Par Anas • 3 juin, 2008 • Catégorie: V- Plus de compréhension
Question :
Je voudrais savoir ce que vous pensez du Tablîgh (khurûj) mis en place par Muhammad Ilyas : est-ce une innovation (bid'a) ?
Réponse :

Le Tablîgh est un mouvement fondé par Cheikh Muhammad Ilyâs dans les années 20 du XXème siècle chrétien en Inde, mouvement qui constitue une sorte de medersa ambulante (car il enseigne les règles de base de l'islam), mouvement qui désire extraire pour quelque temps le musulman de son environnement de tous les jours pour le faire se rendre dans des mosquées ou dans des maisons de particuliers : là, ce musulman s'assoira en compagnie de ses frères, tous parleront de l'Unicité de Dieu, se rappelleront qu'il ne faut diviniser que Lui, apprendront quelques hadîths du Prophète, se lèveront la nuit pour prier, etc. Ces frères épargneront également quelque peu de leur temps pour aller rendre visite à d'autres frères et leur rappeler la réalité et le sens de la vie. Chacun de ces frères paie lui-même ses frais.
Quel est l'objectif de ce mouvement, voici sur le sujet les propos de Cheikh Ilyâs lui-même : "Notre mouvement a pour objectif principal d'enseigner aux musulmans tout ce qui est prouvé du Prophète (sur lui la paix). Cela, c'est l'objectif principal. Quant au fait de sortir et d'aller rencontrer les frères [jawla], ce n'est que le moyen de départ devant mener à cet objectif. Et quant à l'enseignement et au rappel de la formule de foi islamique et de la prière (salât), ils représentent pour ainsi dire l'enseignement de l'alphabet par rapport à tout le cursus à apprendre..." (Malfûzât-é Mawlânâ Muhammad Ilyâs, – Propos de Cheikh Ilyâs, rapportés par Cheikh Manzûr an-Nu'manî, partie du propos n° 24).
Les sorties dans les mosquées ne sont donc que des modalités devant permettre de faciliter les choses. Abu-l-Hassan Alî an-Nadwî, qui a eu l'occasion de rester en la compagnie de Cheikh Ilyâs et qui a consacré un de ses ouvrages au mouvement du Tablîgh et à la vie de son fondateur, écrit : "Cheikh Ilyâs avait, par sa longue expérience, compris qu'il est difficile, en restant dans les choses de la vie de tous les jours, d'apprendre et de se réformer. Lorsque son esprit reste occupé dans les choses quotidiennes, comment faire naître un changement dans sa vie ?" (Mawlânâ Muhammad Ilyâs aûr unkî dînî da'wat, p. 93). C'est pourquoi Cheikh Ilyas pensa qu'il était bon d'amener des musulmans à se retrouver ensemble dans un autre milieu, afin qu'ils puissent se consacrer à l'objectif voulu avec sérénité avant de revenir chez eux. Cheikh Ilyâs disait : "…Le bienfait qui est attaché au [fait de sortir de chez soi] est que l'homme peut alors sortir du milieu figé de tous les jours et se rendre dans un autre milieu, où il trouve piété et mouvement, et il trouve dans cet autre milieu de quoi développer en lui les qualités du musulman…" (Malfûzât-é Mawlânâ Muhammad Ilyâs, partie du propos n° 92).
Quant aux durées de 40 jours, etc., elles ne sont que des durées d'organisation. A l'Université Islamique de Médine, on fait bien un nombre x d'années d'études. Pourtant, cela ne figure dans aucun hadîth du Prophète, qui a demandé d'acquérir la connaissance sans préciser la durée ni la modalités des études ! Il est d'ailleurs à noter que certains frères ne sortent que 10 jours, d'autres 20 jours, etc.
Cheikh Ilyâs disait également que le but de ce mouvement et de ces sorties est de réveiller, chez tous ceux qui sont musulmans, l'étincelle de foi qui existe dans leur cœur. Cheikh Ilyâs voulait qu'une fois cette étincelle éveillée, ils se dirigent ensuite vers les ulémas pour apprendre les croyances et les règles islamiques, et qu'ils vivent ces règles avec le ihsân et la tazkiya authentiques. Cheikh Ilyâs disait ainsi : "… Il est également évident que nos groupes de sorties ne pourront pas tout faire. Ils ne pourront, par les efforts qu'ils feront en se rendant dans différents lieux, que faire naître un réveil et un mouvement. Ayant réveillé, en un lieu donné, les gens qui étaient insouciants, ils ne pourront que rétablir le lien entre ces gens et les gens se trouvant dans le même lieu et qui pratiquaient déjà l'islam. Ils ne pourront que rétablir le lien entre ce public musulman et les gens qui se trouvent en ce lieu et qui se font du souci pour le public musulman, c'est-à-dire les ulémas, les pieux…" (Malfûzât-é Mawlânâ Muhammad Ilyâs, partie du propos n° 24). "Dites aux ulémas que par ces sorties des groupes du Tablîgh et par leurs efforts, on ne peut que faire naître dans le public musulman la valeur et la soif des enseignements de l'islam. On ne peut que les pousser à apprendre ces enseignements. Ensuite, pour ce qui est de les leur faire apprendre (ta'lîm) et de les former (tarbiya) en conséquence, cela ne peut se faire que par la prévenance des ulémas et des pieux…" (Malfûzât-é Mawlânâ Muhammad Ilyâs, partie du propos n° 212).
Le Tablîgh ne vise qu'à réformer les musulmans en les rapprochant des sources authentiques du Coran et des hadîths. C'est bien pourquoi on entend toujours les frères du Tablîgh répéter : "La réussite, dans ce monde et dans l'autre, réside uniquement dans les ordres de Dieu, vécus selon la voie du Messager de Dieu (sur lui la paix)." Pour qui prend la peine de réfléchir deux secondes, cela ne veut pas dire autre chose que suivre... le Coran et la Sunna ! D'ailleurs Cheikh Ilyâs disait : "On ne doit pas me considérer comme quelqu'un de supérieur à un simple croyant. Agir selon ce que je dis simplement parce que je le dis, c'est quelque chose qui est contraire à l'islam. Ce que je dis, mesurez-le à l'aune du Coran et de la Sunna…" (Malfûzât-é Mawlânâ Muhammad Ilyâs, propos n° 210). Cheikh Ilyâs avait écrit en substance dans une de ses épîtres qu'il voulait que soient développés "le fait de s'attacher au Coran et aux Hadîths ["al-i'tisâm bil-kitab was-sunna"], la connaissance des paroles des Compagnons, et la connaissance de la langue arabe…" (Mawlânâ Muhammad Ilyâs aûr unkî dînî da'wat, p. 325). Que dire de plus ?
Le Tablîgh n'est donc pas en soi une innovation (bid'a).
Il est vrai que certains ulémas contemporains ont émis l'avis que le mouvement du Tablîgh était une innovation (bid'a) car ne se référant pas à l'authenticité des sources (Coran et Hadîths) et aux dires des pieux prédécesseurs (as-salaf as-sâlih). Mais j'estime que si ces ulémas avaient eu accès aux dires du fondateur du mouvement (qui n'ont pas, à ma connaissance, été traduits en arabe), ils auraient modifié cet avis inshâ Allâh. J'estime qu'ils n'ont dû se référer qu'à ce qu'ils ont vu et entendu de certains (j'ai bien dit "certains") frères et sœurs participant au mouvement et qu'ils ont pensé qu'il s'agissait de ce que le mouvement lui-même disait.
Car dans les faits, il est vrai qu'on entend parfois des choses étranges. Mais ces choses étranges sont liées à une compréhension partielle de certains frères et ne reflètent pas les dires du fondateur du Tablîgh. Voyez plutôt...
Certains frères participant au mouvement se sont mis à croire qu'il faut à tout prix sortir ce nombre x de jours. Un jour, un frère que je connais affirma qu'il serait prêt à remplacer ("faire le qadhâ") des 3 jours mensuels s'il lui arrivait de les manquer pour une cause valable. Ce fut alors un autre frère participant au mouvement qui intervint immédiatement pour rappeler que ces durées n'étaient que des modalités d'organisation et qu'il ne saurait être question de les remplacer ("qadhâ"), sous peine de tomber dans quelque chose de contraire aux principes de l'islam. D'ailleurs certains frères ne sortent que 10 jours, d'autres 20 jours, etc.
D'autres frères veulent à tout prix trouver une référence textuelle au fait de sortir quarante jours ou quatre mois ; ce faisant, ils tombent dans l'exagération ; voyez plutôt : j'ai moi-même entendu un frère dire dans un discours : "Le fait de sortir quatre mois afin d'acquérir la foi au niveau de la certitude (yaqîn) figure dans le Coran ; Dieu n'a-t-Il pas dit : "Circulez sur la terre quatre mois et vous saurez que vous ne pourrez échapper à Dieu" (Coran 9/2) ? Mes frères, voici le fondement coranique pour sortir quatre mois, suite à quoi nous aurons la certitude sur la puissance de Dieu" (fin de citation). Comment peut-on tenir des propos aussi déplacés ? Ce verset concerne en réalité les polythéistes de l'Arabie, auxquels, en l'an 9 de l'hégire, il avait été donné un délai de quatre mois (cliquez ici pour lire l'article parlant de ce verset). Pourquoi "forcer" ainsi des versets afin de les faire correspondre à ce qui relève en réalité d'une simple modalité de fonctionnement (comme nous l'avons expliqué plus haut) ?
Il est d'autres frères participant au mouvement qui se sont mis quant à eux à considérer le fait de sortir comme un objectif en soi ("je sors parce qu'il faut sortir"), oubliant que l'objectif est en réalité d'utiliser la sortie comme une occasion pour revivifier sa foi, développer en soi les qualités du Prophète et des Compagnons et aller rappeler le message essentiel de l'islam aux frères éloignés, avant, ensuite, de revenir approfondir ses connaissances selon ses possibilités (avec des uémas, etc.). Il y a de cela quelques jours, un frère est venu m'inviter à sortir avec lui en Tablîgh. Je lui ai demandé pourquoi il sortait, il m'a répondu : "Parce qu'il faut sortir." Je lui ai dit : "Non, il ne faut pas sortir pour sortir. Le fait de sortir ne doit pas être considéré comme un objectif en soi, puisque le Prophète ne pratiquait pas ce genre de sortie sous cette forme. Si tu sors, il te faut le faire avec les objectifs dont parlait Cheikh Ilyâs et qui sont en fait des objectifs figurant dans le Coran et les Hadîths. Ceci est exactement comme si tu partais à l'Université Islamique de Médine : ton objectif ne doit pas être d'y partir pour partir, mais d'y partir afin d'acquérir des bases dans le domaine de la connaissance, bases correspondant à ce qui figure dans le Coran et les Hadîths." Le frère ne m'a rien répondu, mais j'ai cru voir des signes d'étonnement sur son visage. Une heure plus tard, il m'a avoué s'être rendu, juste après m'avoir parlé, auprès d'un responsable du mouvement (qui vit en Inde mais qui était alors de passage à la Réunion), lui avoir demandé son avis sur la question, et avoir reçu de ce responsable une réponse très voisine de la remarque que je lui avais faite.
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A mes frères et sœurs participant au mouvement :
A mes frères et sœurs participant au mouvement, je désire très humblement rappeler ici les 4 points suivants :
1) Le Tablîgh est un mouvement, ce n'est pas tout l'islam, comme le croient certains. Cheikh Ilyâs a employé lui-même le terme "mouvement" (en langue urdu : "tahrîk") à propos de ce qu'il a mis en place (voir Malfûzât-é Mawlânâ Muhammad Ilyâs, propos n° 24, 163, 164, 179, etc.).
Ne confondez donc pas le cadre mis en place par Cheikh Ilyâs pour le bon fonctionnement du mouvement, et le cadre de l'islam. Certes, de nombreux principes sont ceux de l'islam (comme par exemple l'interdiction de gaspiller, etc.), mais il en est d'autres qui ont été mis en place uniquement pour le cadre du Tablîgh, et seulement pour que le mouvement arrive à faire participer des frères aux mentalités fort diverses. Ainsi en est-il du principe, souvent répété lors des sorties, qui dit qu'il ne faut pas aborder les divergences d'opinions juridiques existant entre différents savants musulmans.
Tant que vous êtes en sortie, tenez vous-en à cette règle, mise en place comme tant d'autres pour la bonne marche du groupe : cela évitera aux compagnons de sortie de se quereller (vu l'état d'ignorance dans lequel se trouvent les communautés musulmanes aujourd'hui). Mais sachez que débattre de divergences d'opinions juridiques n'est ni une interdiction ni une perte de temps en islam, bien au contraire. Alors quand vous verrez, hors du mouvement, des savants débattre d'avis juridiques arguments à l'appui, ne les critiquez pas en citant ce principe du Tablîgh.
Vous pouvez facilement, en réfléchissant quelque peu, trouver d'autres principes n'ayant été eux aussi mis en place que pour le bon fonctionnement du Tablîgh.
2) En sortant dans le mouvement, vous n'allez pas apprendre la somme de l'islam et de sa mise en pratique mais... vous allez apprendre à revivifier votre foi (yaqîn) et vous allez apprendre que "la réussite réside dans le fait d'obéir à ce que Dieu agrée en suivant la Sunna du Messager de Dieu", donc dans le fait de pratiquer le Coran et la Sunna. Mais vous n'allez pas apprendre la totalité des modalités d'application du Coran et de la Sunna. Car le mouvement ne dit rien de ces modalités, qui, elles, relèvent du droit musulman (al-fiqh). Quelles sont les dispositions du droit musulman (fiqh), les responsable du Tablîgh se contenteront de rappeler les grandes lignes. Pour ce qui est des ramifications, il vous faut, comme l'avait voulu Cheikh Ilyâs, l'apprendre auprès des ulémas et muftis de votre pays, car certaines règles peuvent changer en fonction du contexte. Il arrivera donc qu'il y ait certains points juridiques (mas'alah) où vous serez amenés à suivre des avis juridiques différents de ceux qu'ont les responsables du Tablîgh vivant en Inde ou au Pakistan (soit pour cause d'authenticité, soit pour cause de différence de contextes).
3) De même, vous allez apprendre que "la réussite réside dans le fait de pratiquer la Sunna". Sachez cependant qu'il y a, dans la Sunna, des sunna ta'abbudiyya et des sunna 'âdiyya. Ne pensez donc pas que tout ce que le Prophète a fait est du même niveau et que "soit on pratique toute la Sunna et on aime alors le Prophète, soit on mange sur une table et alors on n'aime pas le Prophète". Aucun reproche ne peut être fait à celui qui n'applique pas les sunna 'âdiyya, tout comme une récompense est promise inshâ Allâh auprès de Dieu pour celui qui pousse l'imitation du modèle du Messager de Dieu jusqu'à suivre ses sunna 'âdiyya. En fait il vous faut savoir que Cheikh Muhammad Ilyâs aimait, pour lui-même et pour ceux qui lui étaient proches, que l'on imite même les sunna 'âdiyya du Prophète. An-Nadwî raconte un épisode de sa vie : "Certains de ceux qui restaient à son service n'étaient à ce moment là pas présents. Il leur envoya, par l'intermédiaire de Hâdjî Abdur-Rahmân, ses recommandations écrites ; le point sur lequel il y insistait le plus était le fait de suivre la Sunna ; (il y disait) que les terminologies ("istilâh") et la classification ("taqsîm") établies par les juristes musulmans [à propos de l'ensemble de ce qui est rapporté que le Prophète l'a fait] étaient vraies et correctes, mais qu'il fallait, sur le plan de la pratique, nécessairement pratiquer ce qui était lié au Prophète (sur lui la paix)." An-Nadwî poursuit par cette observation : "L'amour pour le Prophète et la volonté de suivre son modèle étaient à un tel point chez lui ("ghalaba") que cela touchait non seulement les "'ibâdât" mais aussi les "'âdât" : son coeur voulait qu'il imite le Prophète (sur lui la paix) même dans les "'âdât"" (Mawlânâ Muhammad Ilyâs aûr un kî dînî da'wat, pp. 242-243). Voilà qui permet de comprendre pourquoi le mouvement du Tablîgh est autant attaché aux sunna 'âdiyya. Cependant, on ne peut pas considérer ce qui n'est pas obligatoire comme si cela l'était. Lisez également mon article sur la tenue du musulman.
4) Ne dites pas des autres mouvements qui œuvrent eux aussi pour la réforme des musulmans et qui agissent dans le cadre du Coran et des Hadîths qu'ils sont "inutiles et que seul le Tablîgh fait le travail et l'effort de la religion". Ce n'est pas ce que Cheikh Ilyâs a enseigné. Je vous invite d'ailleurs à lire Pour une meilleure compréhension entre les frères et sœurs du "Tablîgh" et les frères et sœurs de la tendance "Jeunes Musulmans".
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Synthèse de la réponse :

Le Tabligh n'est pas en soi une innovation religieuse (bid'a). C'est un mouvement dont l'objectif est de former les musulmans et de les amener à s'attacher au Coran et à la Sunna.
Les frères et sœurs qui participent au mouvement ont cependant une grande responsabilité dans le fait de pouvoir eux-mêmes comprendre complètement la finalité du mouvement et ensuite le faire connaître aux autres. Pour cela ils devraient revenir à l'objectif primordial du mouvement, tel que Cheikh Ilyâs l'a défini : revivifier la foi en Dieu l'Unique, et diffuser l'idée que la réussite réside dans le fait de se référer sincèrement au Coran et à la Sunna. Mais quelles sont les modalités pratiques et détaillées pour vivre le Coran et la Sunna dans un pays donné dans une circonstance donnée, les frères et sœurs participant au mouvement devraient se référer à ce sujet aux juristes musulmans de leur pays plutôt qu'aux responsables du mouvement en Inde ou au Pakistan. Quand une majorité de personnes participant au mouvement auront réalisé cela, les choses changeront avec la permission de Dieu.
Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).

Le cheikh al Mounajjid et le Tabligh

Qui sont les Djama’atou tabligh ?
Je me suis récemment engagé (en faveur de l’Islam) – Allah soit loué – La Djamaa’tou tabligh est présente dans notre zone ; ses membres effectuent des sorties de trois jours ou plus (pour se livrer à la prêche). Des divergences de vues opposent les gens à leur égard. Certains nous déconseillent de les accompagner parce que leurs déplacements relèvent de l’innovation et parce qu’ils commettent des erreurs. D’autres m’ont conseillé de les accompagner.. Qu’est-ce qui est juste de tout cela : faut-il sortir avec eux ou non ?
Louanges à Allah
Nous avons déjà parlé de ce groupe et en avons mentionné les aspects positifs et les aspects négatifs. Se référer à la question n° 47431.
Cheikh Ibn Outhaymine (puisse Allah Très Haut le récompenser) a été interrogé sur la question et voici ce qu’il a dit : « Sur la plupart des questions, les gens adoptent des attitudes constituées de deux extrêmes et d’un juste milieu ; certains parlent de ces gens en des termes très élogieux et conseillent aux gens de sortir avec eux ; d’autres les dénigrent sévèrement et mettent les gens en garde contre eux – comme on le ferait d’un lion ! D’autres adoptent une attitude moyenne.
Quant à moi, je pense que le groupe fait du bien, se livre à l’appel (à Allah) et a eu un impact clair que nul autre groupe n’a pu avoir. Combien de fois un mécréant s’est converti grâce à eux ! Combien de fois un dévoyé a été guidé par Allah grâce à eux !
Ses membres font preuve d’une humilité et d’un altruisme inconnus chez beaucoup d’autres. Certains disent qu’ils ne connaissent pas le hadith, etc.
Ils sont sans aucun doute des gens de bien. Cependant je pense que leurs membres qui se trouvent en Arabie Saoudite ne se rendent pas au Pakistan et en d’autres pays.. C’est pourquoi nous ne savons rien à propos des croyances de leurs membres vivant dans ces pays là ni de leurs méthodologies.. Quant à l’approche suivie par leurs membres qui travaillent en Arabie Saoudite, elle est absolument irréprochable.
Quant au fait de limiter la durée des sorties à trois jours ou quatre ou à deux mois ou quatre ou six ou à deux ans, il ne repose sur rien, mais ils pensent que c’est une exigence liée à l’organisation et croient que le fait pour le participant de savoir qu’il va servir précisément pour trois jours, l’amène à faire de son mieux et de se détourner des affaires de la vie d’ici-bas. Il y a là une mesure organisationnelle qui n’a rien à avoir avec la loi religieuse et le culte.
Qu’Allah vous bénisse ! Si vous êtes livré à la recherche du savoir, je pense qu’il vaut mieux que vous poursuiviez votre objectif car l’acquisition du savoir est meilleure. En effet, les gens ont besoin plus que jamais d’ulémas fidèles à la Sunna et biens versés dans les sciences religieuses. Si vous n’êtes pas en mesure de vous livrer à la recherche du savoir et si vous ne sortez avec eux que pour purifier votre âme, il n’y a pas de mal à le faire. Car, beaucoup de gens ont été guidés par Allah Puissant et Majestueux grâce à eux ».
Al Bab al-Maftouh, al-liqaa al-ashir, p. 304 avec léger remaniement.

Que se passe-t-il lors d'une sortie pour le "Tabligh"...


 

Au cours des sorties organisées dans le cadre du "Tabligh" (sorties qui, je tiens à le préciser, demandent quand même des sacrifices relativement importants... Ce n'est en effet pas chose aisée que d'abandonner tout le confort et l'aisance de notre foyer pendant quelques jours pour rester dans l'environnement de la Maison d'Allah, la Masdjid), les frères s'efforcent d'évoquer, au travers de discours simples et des rappels, la Grandeur et la Puissance d'Allah, mais également la nécessité pour chaque musulman de s'efforcer de suivre le modèle par excellence, Mouhammad Ibné Abdillâh (sallallâhou alayhi wa sallam), en s'inspirant des nobles qualités qui embellissaient les Compagnons (radhia Allâhou anhoum) du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam).
L'un des avantages qu'apportent ces sorties tient dans le fait que celles-ci représentent en quelque sorte une mini-retraite spirituelle, l'occasion pour beaucoup de ceux qui y prennent part de pouvoir pratiquer, de façon continue et assidue, des actes qui sont souvent négligés dans la vie de tous les jours (prière de la nuit, différentes prières " Nafl " durant la journée, récitation du Qour'aane, " Dhikr "...). Cette " rupture " temporaire avec l'environnement quotidien peut également être l'occasion de prendre le temps de méditer et d'œuvrer afin de renforcer sa foi. Quand on sait que Houzaïfa (radhia Allahou anhou), le célèbre Compagnon du Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam), appelait parfois les autres Compagnons (radhia Allâhou anhoum) et les invitait à s'asseoir pour parler d'Allah afin de revivifier leur foi, et ce, quelques temps seulement après le départ du Messager d'Allah de ce monde, on est en droit de se demander ce qu'il en est de notre besoin à nous de revivifier notre foi... nous, musulmans de cette fin de 20ème siècle...
Participer à ce genre de sorties peut également être l'occasion de prendre conscience de nos manquements... L'une de nos responsabilités essentielles en tant que musulman n'est elle pas de recommander le bien et de lutter contre le mal ? Ne devrions-nous pas nous poser sincèrement la question de savoir ce l'on fait, concrètement, pour contribuer à l'amélioration de la pratique religieuse, en commençant par la Salât, au sein de la " Oummah " ? 
Comment ne pas être interpellé au plus profond de son âme quand on entend des frères du " Tabligh " qui sont allés récemment pour le " Khouroûdj " en Nouvelle Calédonie et qui rapportent que la majorité des émigrés musulmans qui y résident depuis plusieurs décennies ont abandonné l'Islam et ne gardent comme seule trace de leur ancienne religion que leur prénom ?... Pourquoi ? Parce que, selon leur propre aveu, durant tout ce temps, ils n'ont eu la visite d'aucun musulman... Par contre, les missionnaires des autres religions n'ont cessé de se succéder auprès d'eux...
Comment rester insensible quand on apprend que des frères du "Tabligh" sont allés visiter, durant cette période de " Khouroûdj " en Nouvelle-Calédonie, un vieillard, qui, au cours de leur visite a prié à leurs côtés, et après avoir complété la Salât, s'est adressé aux frères en pleurant et en disant : " Cela fait plus de soixante ans que je n'avais pas fait la Salât ! " (Je précise que ce ne sont pas là des histoires fictives... J'ai en ma possession le témoignage écrit d'un des frères qui a pris part à ce " Khouroûdj " et qui relate cette scène dont il a été lui-même témoin.)

Maintenant, il est vrai que, personne n'étant infaillible à part les Prophètes et Messagers d'Allah (alayhimous salâm), il est évident que les frères qui prennent part au "Tabligh" peuvent parfois commettre des erreurs (comme chacun(e) d'entre nous)... Mais quand on est confronté à ce genre d'erreurs, ayons au moins la présence d'esprit de condamner les excès ou manquements des personnes et des individus, et non pas l'œuvre du "Tabligh" en elle même.


Pour conclure, je reproduirai ci-dessous un extrait d'une lettre que j'avais écrite à un frère au sujet du " Tabligh " :

En théorie, il est vrai que si chacun s'occupait de propager le message de l'Islam autour de lui, le "Khouroudj" ne serait d'aucune utilité. Mais entre cette théorie et la réalité tragique de la situation dans laquelle se trouve la "Oummah" (communauté du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam), il y a malheureusement un fossé énorme. Il est vrai qu'on n'a pas besoin d'aller très loin pour se rendre compte de la détresse de la "Oummah"... 
Pourtant, comment peut-on oublier ces frères qui existent dans le monde, et qui ne connaissent de l'Islam que la profession de foi, ou leur prénom ? Justement, avec tous ces moyens de transports et de communications dont nous disposons actuellement et qui font que les limites du monde se sont tellement rétrécis et rapprochés de nous, ne sommes-nous pas quelque part responsables de rappeler à ces frères ce que le Prophète (sallallahou alayhi wa sallam) est venu apporter à l'Humanité. 
Imaginez un instant que tous ceux qui ont la chance de pouvoir profiter d'un environnement adéquat pour leur épanouissement religieux se mettent à ignorer les autres musulmans au monde qui n'ont pas cette opportunité; quel sera le résultat ? On risque fort de se retrouver avec une véritable fracture dans la "Oummah". N'est-ce pas là une forme d'égoïsme et d'autosatisfaction ? 
Je suis de ceux qui soutiennent, dans la mesure du possible, la répartition des tâches et des devoirs. Tous ceux qui œuvrent dans la bonne direction (en suivant bien sûr la Voie de la rectitude) doivent être encouragés. 
Pour ce qui est du problème du manque de formation en sciences religieuses des frères du Tabligh (critique qui revient très souvent de la part de ceux qui dénigrent le "Tabligh"), sachez que ces musulmans qui ne savent de l'Islam que la profession de foi n'ont pas besoin d'une personne graduée et diplômée en science religieuse pour leur rappeler les fondements de l'Islam. On doit propager du Prophète (sallallahou alayhi wa sallam) le peu que l'on sait; si la propagation de l'Islam n'était réservée qu'à une élite, cela remettrait en question l'universalité du message de l'Islam. Bien sûr, cela ne signifie pas que l'on doit aborder des questions que l'on ne maîtrise pas; cela signifie que l'on doit partager le peu que l'on sait. Celui qui ne sait faire correctement que le "Woudhou" (ablutions) a déjà quelque chose à partager avec celui qui ne sait pas le faire. Pensez-vous que pour pouvoir enseigner à un frère comment prier, on est obligé de posséder une science étendue ?
Wa Allâhou A'lam !
Et Dieu est Plus Savant !

Les conditions dans lesquelles la méthode actuelle du "Tabligh" a vu le jour...





La situation qui prévalait aux Indes au début du siècle, lorsque le mouvement du "Tabligh" est apparu était la suivante...

La communauté musulmane était divisée en deux grands groupes: 

- Il y avait d'un côté les savants et ceux qui allaient faire des études: ils étaient très nombreux, mais restaient confinés dans leurs universités et dans leurs villages d'origine. 

- Face à eux, il y avait la masse: principalement composée (en fonction des différents états de l'Inde) de paysans, d'agriculteurs ou de commerçants, qui, pour la plupart ne connaissaient pratiquement rien de la pratique religieuse. Il est vrai que, suivant la logique qui consiste à dire que c'est de la responsabilité de celui qui a soif que d'aller chercher de l'eau à la source, il était donc du devoir de ces gens d'aller apprendre leur religion auprès des savants... Mais le problème, c'est que ces gens étaient spirituellement si malades qu'ils n'avaient même plus soifs... Il fallait donc agir en profondeur pour créer en eux la soif de la religion: C'est dans cet optique (entre autres) que l'effort du "Khouroûdj fi sabilillâh" (sortir dans le chemin d'Allah) a été initié, et qui consistait justement à aller rappeler, de villages en villages, de contrées en contrées, aux musulmans et aux musulmanes les notions fondamentales de l'Islam, mais aussi les vertus qui sont liées aux pratiques de l'Islam, afin que cela leur donne envie d'en savoir plus et qu'ils aillent ainsi acquérir la science religieuse nécessaire auprès des savants... Comme la situation actuelle de notre communauté à travers le monde n'est pas bien différente de ce qui prévalait en Inde alors, c'est ce qui explique pourquoi le "Khouroûdj" se fait maintenant de façon active à une échelle internationale...



Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !

Le Tabligh (suite)...



Proposé par Mouhammad Patel le Lundi 27 août 2001

Méthodologie... Fondement...

J'ai évoqué dans un précédent texte le fait que les sorties (appelées communément "Khouroûdj") qui sont organisées dans le cadre du "Tabligh" ne peuvent être qualifiées d'innovations religieuses et de "Bid'ah". (Rappelons que la terminologie islamique, toute pratique nouvelle (c'est à dire inventée après le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) et l'époque des Compagnons (radhia allâhou anhoum)), qui ne trouve aucune justification ou fondement explicite ou implicite, ni dans le Qour'aane, ni dans les Hadiths et qui est faite (ou délaissée) en étant considérée comme faisant partie de la religion est appelée "Bid'ah" (innovation blâmable). Pour plus de renseignements concernant la notion de "Bid'ah", voir l'article suivant: "Bid'ah ?... ou Sounnah Hasanah ?...")
En fait, ces sorties ("Khouroûdj") auraient pu être considérées comme étant des innovations religieuses si on les assimilait à des prescriptions religieuses. Mais ce n'est pas le cas... Donc, le "Khouroûdj", comme rappelé précédemment, n'est ni plus ni moins qu'une méthode nouvelle de "Dawa'h" et de "Tabligh" qui se base sur des principes qui étaient déjà appliqués à l'époque de la Révélation... 
Il est donc indispensable de bien comprendre la nuance qui existe entre la forme d'une méthode et son fondement... C'est ce que l'on va essayer de développer dans les lignes suivantes Incha Allah.
Aux premiers temps de l'Islam, il n'existait pas d'universités islamiques avec des branches de spécification comme il en existe actuellement. De même, beaucoup de sciences religieuses enseignées actuellement ne sont apparues et ont été élaborées bien après le départ des Compagnons (radhia Allahou anhoum) de ce monde ("'Ilm oul Ridjâl" (science qui a pour objet l'étude méticuleuse de la biographie des narrateurs de Hadiths afin d'évaluer leur degré de fiabilité) par exemple). On pourrait ainsi citer de nombreuses choses qui n'existaient pas au tout début de l'Islam et qui ne sont apparues que bien plus tard (l'utilisation de l'Internet pour la propagation de l'Islam en fait également partie). Pourtant, personne ne considère ces choses comme étant des "Bid'ahs", pour la simple et bonne raison que, même si, dans leur forme, ces méthodes sont relativement nouvelles et diffèrent de ce qui se faisait à l'époque de la Révélation, au fond, cependant, le principe sur lequel elles reposent reste le même que ce qui existait alors. (Les universités islamiques actuelles tirent par exemple leur légitimité des "Ashâbous souffah" (nom donné aux Compagnons (radhia Allâhou anhoum) qui passaient des journées entières à approfondir leurs connaissances religieuses dans un endroit situé près de la maison du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam)...)

Pour ce qui est du "Khouroûdj", il repose sur les principes suivants:

  • Les voyages et sorties effectuées par le Prophète (sallallahou alayhi wa sallam) et les Compagnons (radhia Allahou anhou) pour le "I'lâ kalimatillah" (faire dominer la Parole d'Allah).


  • Les multiples rondes effectuées par le Prophète (sallallahou alayhi wa sallam) lors de la période mecquoise parmi les Qouraïchites, afin de les inviter vers la parole d'Allah.
 

  • L'obligation qui incombe à chaque musulman de recommander le bien et de condamner le blâmable, sous quelque forme qui soit.
 

  • L'importance du rappel mutuel, entre les frères musulmans, de la Grandeur et de la Puissance d'Allah, en toute situation.
 

  • Les vertus citées par le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) au sujet de celui qui voyage dans le but d'acquérir la science religieuse.

C'est en respect de ces principes que cette méthodologie actuelle du "Khouroudj" a été élaborée, méthodologie qui, rappelons-le à nouveau,  ne constitue nullement une prescription religieuse qu'il est nécessaire de respecter et n'est en aucune façon la finalité recherchée. Les objectifs finaux restent les principes sus - cités.

On pourrait mieux clarifier encore ce point en revenant vers l'exemple de l'université islamique. Dans l'enseignement islamique, il y a deux aspects:

  • Il y a tout d'abord l'enseignement.
     
  • Ensuite, il y a l'organisation administrative, c'est à dire la durée de l'année scolaire, de la semaine de travail, des horaires de cours quotidiens, des périodes des examens, etc... 
Si le principe d'enseignement était présent à l'époque du Prophète (sallallahou alayhi wa sallam) et des Sahâbas (radhia Allahou anhoum) , la méthodologie, elle, n'existait pas dans sa forme actuelle. Mais comme il ne s'agit que de mesures purement administratives, qui ne sont pas considérées comme mandatées par la religion, dans ce cas, on ne peut pas parler de "Bida'h". Il ne viendrait à l'esprit de personne de chercher des arguments et des "dalils" (preuves) dans le Qour'aane et les Hadiths pour les horaires d'entrée et de sortie des cours, la durée de l'année scolaire, le choix des périodes de vacances etc..... 
Pour le "Khouroûdj", il s'agit de la même chose: Il y a d'un côté le principe qui régit ce travail, et il y a les mesures administratives. 

  • Les principes de "Da'wah" (invitation vers l'Islam), "Taqwiyat oul Imân" (fortification et raffermissement de la foi), "Al djouhd li dînillâh" (effort pour la cause religieuse) et le "Amr bil Ma'rouf wa Nahi anil Mounkar" (recommander le convenable et déconseiller le blâmable) étaient présents à l'époque du Prophète (sallallahou alayhi wa sallam) et des Compagnons (radhia Allahou anhoum). 


  • Par contre, la forme (sortir 40 jours, 3 jours...) n'est qu'une méthode administrative, qui ne doit pas être considérée comme mandatée par la religion. Il n'est donc pas possible de parler ici aussi de "Bid'ah". Par contre, si quelqu'un considère la période de sortie comme une prescription religieuse ou une "'Ibâdah", dans ce cas, pour lui, le "khouroûdj" devient effectivement une "Bid'ah".

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !

Questions sur le Tabligh

Question: Est-ce que le "Khouroudj fi sabilillah", communément appelé "Tabligh Djama'te"  peut-être considérée comme une "Bid'ah" (innovation) ? Le "Khouroudj fi sabilillah" est en fait une sortie en groupe pour la cause religieuse qui dure 3 jours, 40 jours ou 4 mois. La période de sortie peut même atteindre une année entière (comme c'est le cas au Pakistan notamment). Le but de cette sortie est principalement de faire la "Da'wa" (d'inviter vers une bonne pratique de l'Islam), et ce, même pour les débutants.
Réponse: Le "Khouroudj fi sabilillah" ou "Sortie dans le chemin de Dieu" pour la "Da'wa", le "Tabligh" (propagation du message religieux) et pour raffermir sa propre foi n'est nullement une "Bid'ah" (innovation), car le principe même de cette sortie existait à l'époque du Prophète (sallallahou alayhi wa sallam) et des Compagnons (radhia Allahou anhoum), même si la forme n'était pas la même. A vrai dire, il existe deux sortes de "Da'wa":
  1. La première consiste à appeler les musulmans à un retour vers l'Islam: Cette forme de "Da'wa" doit se faire à deux niveaux:
--Tout d'abord avec sa famille et toutes les personnes qui sont sous sa responsabilité. Cette forme de "Da'wa" est obligatoire à tout musulman et musulmane.
--Avec les autres musulmans en général; il s'agit dans ce cas d'inviter vers le bien et de déconseiller le mal. Cette forme de "Da'wa" est Far'z Kifâya (c'est une obligation partielle.) Il incombe aux musulmans de chaque pays de former un groupe parmi eux pour s'acquitter de ce devoir et cette responsabilité.



  1. La seconde consiste à inviter les non-musulmans vers l'Islam. Il s'agit là encore d'un devoir qui incombe à chaque musulman.
Cependant, le laps de temps déterminé pour les sorties (3 ou 40 jours, 4 mois ou 1 an…) ne représente en aucune façon une prescription religieuse. Il s'agit plutôt d'une méthodologie élaborée par des savants musulmans (Ces différents laps de temps ont été cependant choisis en fonction d'un certain nombre de traditions ou de récits coraniques reprenant ces chiffres: par exemple, la période de 40 jours revient très souvent en Islam, comme dans l'histoire de Moïse etc… Mais j'insiste quand même sur le fait que le choix de ces périodes déterminées pour le "Khouroudj" n'est pas une prescription religieuse.) L'expérience a montré (et montre encore) la grande efficacité de ce système. Mais il est à noter que le "Khouroudj" n'est pas la seule forme de Da'wa et de Tabligh: en effet, ils peuvent aussi se faire sous des formes aussi variées que la publication d'ouvrages islamiques, la mise en place de débats sur des thèmes se rapportant à l'Islam etc… Quiconque considère le "Khouroudj" comme étant la seule forme de "Da'wa" est dans l'erreur. De même, celui qui regarde le programme de sortie élaboré par les savants comme une obligation religieuse se dévie aussi du droit chemin. On pourrait éventuellement dans ces deux cas parler de "Bid'ah", mais uniquement pour les personnes qui agissent de la sorte, sans pour autant remettre en cause, en aucune façon qui soit, le bien fondé de cette noble tâche qu'est le "Khouroudj fi sabilillah".
Wa Allâhou A'lam !
Et Dieu est Plus Savant !





Article intéressant sur les femmes dans le Tabligh

Femmes du Tabligh
en Asie du Sud-Est
Agnès De Féo*

http://chamstudies.free.fr/TablighASE.pdf

lundi 18 janvier 2010

Conseils du Cheikh Zoghbiy aux frères du Tabligh

نصيحة لجماعة التبليغ والدعوة ومسألة الخروج

Rassemblement annuel du Tabligh au Yemen



Rassemblement annuel du Tabligh au Yemen auquel ont participé 40 000 personnes.



اختتام مؤتمر دولي في الحديدة لجماعة التبليغ بحضور 40 ألف


مشارك من دول عربية وإسلامية

وسط حماية أمنية مشدد


المصدر أونلاين - خاص: بسيم الجناني

وسط حماية أمنية مشددة وبحضور أكثر من 40 الف مشارك من مختلف دول العالم العربي والإسلامي والعالم، اختتمت جماعة الدعوة والتبليغ أمس السبت مؤتمراً دولياً عقد في مجمع الدعوة والتبليغ الواقع في الميدان العام (24 كيلومتر) شمال مدينة الحديدة (غرب اليمن) على مدى أربعة أيام.
وقالت مصادر في الجماعة لـ"المصدرأونلاين" أن حضور هذا العام تفوق عن الأعوام السابقة حيث بلغ عدد المشاركين 40 ألف مشارك بينما كان في العام السابق 30 ألف مشارك.
واضطر منظمو المؤتمر إلى إقامة خيماً إضافية خارج "مجمع الدعوة" لاستيعاب العدد الكبير المشارك، فإلى جانب توافد المشاركين من مختلف المحافظات اليمنية، بلغ عدد المشاركين من خارج اليمن أكثر من 2000 مشارك جاؤوا من باكستان وأفغانستان والهند ومن دولاً عربية وإسلامية أخرى. حسبما أفادت مصادر لمراسل المصدر أونلاين الذي زار المجمع أثناء إقامة المؤتمر.
وأكدت تلك المصادر "إن اللقاء هدفه التقرب إلى الله عن طريق الاستماع إلى المحاضرات وخطب الوعظ التي من شأنها الإقرار بوحدانية الله وتصحيح النية والتعهد بالعمل على نشر الدعوة إلى الله من خلال الإنتشار الدعوي".
وأضاف مصدر في جماعة الدعوة لـ"المصدر أونلاين" فضل عدم ذكر اسمه إن المؤتمر يهدف "كما هو معلوم إلى دعوة الناس للخروج بالمال والنفس والافتقار لله ولأجل الله وحده، فالدعوة إلى الله ورسوله لا تختص بها فئة دون أخرى، فكل مسلم عربي أو أعجمي عالم أو متعلم أو غني أو أسود أو أبيض أو حاكم أو محكوم وظيفته الأساسية في هذه الحياة هي الدعوة إلى الله ".
ورفض المشاركون والجماعة التعامل مع مراسل المصدر أونلاين ووسائل الإعلام عموماً، بينما تحدث بعضهم بحذر شديد وفضلوا عدم ذكر أسمائهم صراحة، غير أن الجميع يعبرون للزائر عن سعادتهم بهذا اللقاء.
محاو منع ماسل المصدر أوناين من التصوير
وتحدث أحد المشاركين الذي رمز لاسمه بـ"أ.ص.ب" والقادم من محافظة حضرموت مع وفد كبير يعد الأكثر مشاركة من بين المحافظات الأخرى لـ"المصدر أونلاين" قائلاً :جئنا إلى هنا لنذّكر بعضنا ببعض عن سبب خلقنا في هذا الكون خاصة وأن اليوم أصبحنا نسير لأجل دوافع بطوننا وشهواتنا الفانية، لا لأجل إيماننا وقلوبنا لسعادتنا الأبدية، ناسين وظيفتنا وأمر الله ورسوله لنا بالجهد والجهاد والصبر والثبات إلا من رحم الله".
ولا يوجد حضور للسياسة بطبيعة الحال في أوساط هذه الجماعة ولا في أدبيات مؤتمرهم بالرغم من الأوضاع التي تشهدها اليمن، بينما أبدى "ع .س" والذي ينتمي لمحافظة تعز أبدى تأسفه لحال بعض الشعوب - دون أن يشير إلى اليمن صراحة – التي قال إن السياسة أغوتها وبعدتها عن دورها تجاه دينها. وأضاف في حديثه لمراسل "المصدر أونلاين" أتيت إلى هنا لأجل الله وحده فقط، لأجل القيام بأم الأعمال وهي الدعوة.. لكبرياء الله وعظمته وقوته وجبروته ، جل جلاله، وعبادته وحده لا شريك له ولا ند له".
يشار إلى أن جماعة الدعوة دأبت على تنظيم مثل هذا المؤتمر كل عام في محافظة الحديدة، غير أن اللافت هذه المرة كان حضور الصم والبكم لأعمال المؤتمر والمشاركة فيه، وذلك إثر دعوات وجهتها لجميعات رعاية الصم والبكم، كما وفرت متخصصين في لغة الإشارة لترجمة المحاضرات والبيانات التي ألقيت.
إلى ذلك، كان المشاركين من المملكة العربية السعودية قليل جداً مقارنة بالسنوات الماضية. وبحسب مصادر في الجماعة قالت لـ"المصدر أونلاين" إن ذلك عائد إلى منع السعودية للمنتمين لجماعة الدعوة والتبيلغ من مواطنيها من دخول اليمن لحضور هذا المؤتمر بسبب الأوضاع الأمنية والحرب الدائرة على الجانب الحدودي مع الحوثيين، وخوفها من تعرضهم لأي اعتداءات".
وتعرف "جماعة التبليغ والدعوة" بأنها جماعة إسلامية متجولة نذرت نفسها للدعوة بالحسنى والزهد في الدنيا وأسلوبها يعتمد على الترغيب و الترهيب والتأثير العاطفي.
بدأت دعوتها في الهند، وقد استطاعت أن تجذب إلى رحابها خلقا كثيرا. وهي تقوم بأمرين أساسين : الأول هو تبليغ من لم تبلغه الدعوة الإسلامية، وهدايته إلى الإسلام بالسماحة التي اكتسبوها ومُرّنوا عليها بكثرة المجاهدة والذكر. والثاني هو دعوة العاصين من المسلمين إلى الصلاة أولا بوصفها عماد الدين، ولأنها، كما يذكر القرآن، "تنهى عن الفحشاء والمنكر"، ثم يخرجون بهم للدعوة في سبيل الله أياما ليروا صورة من صور إيمانهم وإخلاصهم والمحبة بينهم, ملزمة أتباعها أن يقتطع كل واحد منهم جزءًا من وقته لتبليغ الدعوة ونشرها بعيدًا عن التشكيلات الحزبية والقضايا السياسية.
وهذه الجماعة على كبر حجمها ليس لها ناطق رسمي ولا ممثل أو مخاطَب معتمد.
وقد بدأت جماعة الدعوة والتبليغ عقد اجتماعاتها التنظيمية في اليمن منذ 4 سنوات بمشاركة عشرات الآلاف من أتباعها بعد أن كانت تعقد اجتماعاتها في باكستان.